BURN-OUT  

Le cri d’alarme du corps pour renouer d’urgence avec nos valeurs

Dr Olivier STIEN -octobre -2025

 

Le Burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, n’est pas qu’un épuisement physique et moral, il est surtout la conséquence d’une quête irrationnelle de reconnaissance. Nous allons découvrir le profil typique des candidats au Burn-Out, sollicités anormalement, voire exploités, du fait de leurs compétences, de leur empathie et de leur engagement.

Ce n’est pas une fatalité, bien au contraire. C’est un coup d’arrêt brutal, imposé pour changer de route et reprendre le « chemin de vie » initialement tracé par l’enfant qui est en nous. Ce recentrage sur les valeurs nobles, rejoint la philosophie des Stoïciens grecs qui prônent l'acceptation sereine du destin et la maîtrise de soi, en se détachant des émotions perturbatrices.

En thérapie émotionnelle, il est classique d’observer que les épreuves se répètent et deviennent de plus en plus violentes, pour nous obliger à prendre conscience de la ou des blessures d’enfance à travailler, afin d’atteindre le sommet de la pyramide de Maslow représenté par l’accomplissement de soi et la liberté du choix.

Ces blessures sont au nombre de cinq, selon Lise Bourbeau (1) : abandon, humiliation, rejet, trahison et injustice.

Nous verrons comment la nutrition et les micronutriments vont apporter l’énergie nécessaire à cette prise de conscience et la correction des pensées irrationnelles génératrices de l’épuisement et de la perte de confiance en soi.

Selon une analyse produite par Santé publique France, la souffrance psychique liée au travail concerne 5,9 % des femmes et 2,7 % des hommes en 2019, soit le double par rapport à 2007. Le burn-out touche 0,7 % des femmes et 0,34 % des hommes d’après la même étude.

Ces chiffres ont progressé notamment après la crise sanitaire de Covid-19. L’étude menée en 2022 par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine révèle en effet que 34 % des salariés seraient en burn-out, dont 13 % en burn-out sévère, représentant environ 2,5 millions de personnes.  Le Burn-out est aujourd’hui la première cause d’absence prolongée.

25 % des salariés français se disent en mauvaise santé mentale, d’après le baromètre Qualisocial 2025.

30 % des salariés français estiment néanmoins que leur entreprise met en place des actions concrètes pour prévenir et soutenir les sujets de la santé mentale. Les dirigeants d’entreprise prennent conscience de ce fléau et forment leurs managers à limiter le stress au travail et veiller au bien-être des équipes.

(1). Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. Lise Bourbeau. Ed.Pocket.

 

Le stress au travail

« Le stress est l’aboutissement de l’ensemble des bouleversements hormonaux et neuro-biologiques provoqués par tout élément capable de menacer l’intégrité physique ou psychique de l’individu ». Hans SELYE en 1950

Les éléments déclencheurs sont : la charge de travail trop importante, le manque de soutien social et de reconnaissance, le sentiment d’inutilité ou le sentiment d’échec, l’épuisement physique face à une organisation du travail ne respectant pas les capacités physiques ou psychiques et les valeurs de l’individu. 

 

Burn-out ou dépression ?

Dans la dépression, le taux de cortisol (hormone de stress qui s’élève lors des tentatives d’adaptation infructueuses) est élevé avec un sentiment de culpabilité alors que dans le cas du Burn-out, le cortisol est effondré : c’est une faillite du système d’adaptation, avec une colère paradoxale et une désorientation.

Le Burn-out est généré par le secteur professionnel, alors que la dépression affecte toutes les dimensions de la vie notamment une rupture amoureuse, un conflit familial.

Burn-Out : brûler ses réserves, se consumer

Christina Maslach et Susan Jackson définissent le Burn-out en 1986 : « Syndrome d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de diminution de l’accomplissement personnel d’une personne au travail ».

Le test de Maslach, devenu une référence officielle, est une évaluation sur 22 questions avec 6 propositions allant de « jamais à chaque jour » permettant de déterminer le score d’épuisement professionnel (SEP), le score de dépersonnalisation et de perte d’empathie (SD) et le score d’accomplissement personnel (SAP).

Vous êtes en danger quand les scores SEP, SD et SAP sont dans le rouge !

 L’épuisement professionnel est lié au travail vécu comme difficile, fatiguant, stressant avec absence de motivation, de joie et d’entrain. Il peut aller jusqu’à l’incapacité à accomplir les gestes simples de la vie quotidienne. Le cerveau patine, ne répond plus… C’est l’aspect affectif du processus. Pour Maslach (2), il est différent d’une dépression car il disparaitrait pendant les vacances.

La dépersonnalisation ou perte d’empathie, se caractérise par une baisse de considération positive à l’égard des autres (clients, collègues…) avec un net désengagement dans le travail. La distance émotionnelle s’installe, observable par des discours cyniques, dépréciatifs, voire même par de l’indifférence.

L’accomplissement personnel est le sentiment de « soupape de sécurité » qui assure l’équilibre en cas d’épuisement professionnel et de dépersonnalisation. Il assure un épanouissement au travail, un regard positif sur les réalisations professionnelles.

La personne en recul d’accomplissement se convainc de son inaptitude et de son incompétence avec un sentiment profond d’échec. C’est la chute de l’estime de soi et de la confiance en soi.

(2) Maslach, C et col. (2006). Burn-out : l’épuisement professionnel. Presses du Belvédère.

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